Clown 3 et musicalité

Un soin particulier est porté à l’entrée (intro), aux récurrences (refrains), au développement d’un thème et à sa résolution sur la sortie (final). Le « Oui et » du clown s’opère de la même manière chez les acteurs.ices que chez les instrumentistes : une proposition rythmique n’est jamais refusée.
L’acteur.ice-clown, comme l’instrumentiste, est solidaire : à la fois soutien collectif mais aussi leader en proposant sa singularité. Écouter son propre rythme, celui de ses partenaires de jeu et celui du public reste essentiel. Cela renforce le jeu : sentir les besoins de respirations, de ralentissements, d’accélérations, de suspensions, de résonances et de silences. « L’effet clown » sera également travaillé par la construction et déconstruction des sons et langages (onomatopées, langage imaginaire, gromelot, voix parlée, voix chantée...).
Par sa rythmique, par le jeu corporel, une histoire se raconte et la musicalité peut se glisser dans le registre émotionnel du personnage de clown.
« Mon âme est un orchestre caché ; j’ignore quels instruments jouent et grincent, cordes et harpes, timbales et tambours, en moi. Je ne me connais que comme symphonie. » Fernando PESSO.