par Pascale Gondebeaud et Michel Terral


(New York)
Aujourd’hui, la présence du personnage au nez rouge est presque de rigueur dans les catalogues de la formation et du développement personnel ou dans celui des arts de la rue, ou encore dans celui des événements festifs ou associatifs.
La pratique du clown de théâtre a permis à chacun, professionnel ou amateur, d’apprivoiser et, pour certains, de s’approprier la scène théâtrale puis aujourd’hui la scène sociale, dans le mouvement général de la démocratisation de la culture post 68. Démocratisation ou banalisation ? De ce déferlement des possibles est née la multiplication des champs d’intervention du clown et des voies d’apprentissage vers ce personnage.
Comment interpréter ce phénomène d’utilisation du clown ? Commençons d’abord par une rapide enquête en librairie et sur “la toile” (Internet). Nez vendeur, ingrédient commercial ou personnage de folie qui excuserait tout ? Ne le voit-on pas tour à tour clown activiste, clown rusé, calculateur, menteur, usurpateur, voire assassin... ? L’instrumentalisation du clown est-elle en marche ? Pour le savoir, partons en reconnaissance !