Dans leur rapport singulier à leur environnement, les clown.e.s se nourrissent du concret et s’identifient aux objets avec leur curiosité, leur naïveté, leur sensibilité. Ils/elles développent le symbolisme, le suggestif et l’imaginaire : à partir d’un objet choisi ou détourné, créant un " objeu ", un compagnon de jeu, avec "trois fois rien".
L’objet devient alors un support pour créer un univers, un petit monde en plus, un ailleurs... Cet "Objeu" autorise le rêve et la poésie, le loufoque, il nourrit le jeu, il est support à imaginaire et fantaisie : une bouteille en plastique peut nous projeter vers un phare au milieu de la mer ; un pommeau de douche devient un micro sur la scène d’un cabaret et l’instant d’après un appareil pour sauver le monde ou un miroir magique...
Dans son immense pouvoir de naviguer entre réel en imaginaire et vice-versa, les clown.e.s donnent vie et animent (c’est à dire leur donne une âme !) les objets avec émotion et étonnement, nous invitant à voyager avec elles/eux dans leur rapport inattendu au monde.