« Qu’est-ce qu’il fait, qu’est-ce qu’il a, qui c’est celui-là ? ». Ces paroles de la chanson de Pierre Vassiliu pourrait tout à fait s’adresser au Clown, ce personnage surprenant venu d’ailleurs et qui ne fait pas comme tout le monde ! C’est justement ce genre de questions que les participants se sont posés au « Séminaire » organisé par Culture clown à Vauvert*.
Voici le texte qui avait été envoyé aux auteurs et aux abonnés de la revue pour lancer ce rendez-vous studieux... et joyeux.
Comment définir le Clown ? Qu’est ce qui constitue l’archétype du clown ?
Et le retrouve-t-on dans les différentes formes que lui ont donné les clowns dans l’histoire et aujourd’hui ? Y a-t-il des constantes, des caractéristiques communes qui font consensus ?
En d’autres termes, qu’est ce qu’il y a de commun entre les gens qui se dénomment « clowns » ? Et qu’est ce qui fait qu’on se réfère au Clown dans nos pratiques artistiques et sociales (formation, création, intervention sociale) ?
Ce ne fut pas un séminaire de type universitaire mais une rencontre de passionnés pratiquant l’art du clown et désireux de partager leurs expériences et leurs réflexions... sans trop se prendre la tête** ! Ce dossier rassemblent donc les communications faites à Vauvert, complétées par des textes d’auteurs qui n’avaient pas pu y venir, ce qui donne une belle palette d’articles.
Pour comprendre le clown contemporain et la diversité des pratiques qu’il génère, un retour aux sources peut être éclairant. D’où notre souci « archéo-anthropologique »*** de traquer l’archétype du clown dans l’histoire et dans les pratiques actuelles.
Les auteurs mettent en commun ce qui, au fond et à leurs yeux, caractérise le personnage du Clown (majuscule/singulier ), sous la diversité des clowns (minuscule/pluriel). Saisir - selon les appellations utilisées – l’archétype du clown, la figure du clown, l’essence du clown, la nature du clown, l’identité du clown... - n’est pas simple alors que le personnage, lui, est un « simple ».
Nous invitons donc le lecteur à s’équiper d’une lampe frontale et de tous les outils de l’explorateur, et à plonger au hasard des articles pour y débusquer le fond archétypal du clown... ce personnage qui nous inspire toujours intensément, par son côté joueur libre et empêcheur de tourner en rond, tel le « fripon divin » plusieurs fois évoqué dans ce dossier !
* La revue Culture clown et le CRCC avaient invité l’ensemble des auteurs et des abonnés à ce Séminaire qui a rassemblé une quarantaine de participants les 17 et 18 octobre à Vauvert dans le Gard (voir les échos du séminaire dans la rubrique « courrier » du Bouillon).
** Entre les communications et les débats, des clowns sont intervenus à chaud et ce ne fut pas triste ! Citons ici ces intervenants au nez rouge : Odile Grippon (Cie Tapataclé), Eric Pionnier (Cie Azimut), Claire Oudart (Cie Fil rouge). Et, comme aux Journées de Culture clown à Boé, Myriam Andréoletti (Cie les Piqués du nez) et Pascale Gondebeaud (Cie Les envolées) ont incarné les personnages fétiches de la revue M. Bouillon et Melle Garbure. Enfin, Agnès Dumouchel (conteuse) a délicieusement ouvert chaque séance avec des histoires de Nasroudine.
*** En couverture, Bouillon et Garbure vont même dans une grotte - type Lascaux - pour traquer l’archétype !
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