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Culture Clown n°17

Octobre 2010

Le clown / les clowns,
archétype et diversité

  • SOMMAIRE

    SOMMAIRE n°17

    Édito : Qui c’est celui-là ? (J.B. Bonange)

    1. Communication du Séminaire de Vauvert

    • L’Archétype du clown. Approche anthropologique et historique (B. Sylvander)
    • Qui est clown ? Comment sortir de la confusion ? (Y. Dagenais)
    • Ce qui fait que je vois un clown ? (V. Rouch)
    • La langue du jeu, jeu de la langue Ou jouer la langue (A. Guerineau-Jomelli)
    • Clown intérieur, enfant intérieur (C. Leterme)
    • Les clowns risquent-ils de nous infantilliser ? Etat d’enfance et jeu paradoxal (J.B. Bonange)
    • Que fait le clown en milieu de soins pour adultes ? Les interventions des "Envolées" (P. Gondebeaud et E. Pionnier)
    • L’identité du clown Ambivalente et complexe (D. Cezard)

      - Nasroudine et le clown (A. Dumouchel)

    2. Textes hors Séminaire

    • Le clown, funambule entre les mondes Trickster et clown à l’hôpital (F. Vinit)
    • Le clown : une humanité dilatée (J.L. Bosc)
    • Le clown, le scientifique et l’enfant La pratique des "Atomes crochus" (R-E Eastes et F. Pellaud)
    • Le saut du singe La formation de l’acteur masqué Entretien avec Pascal Pezin (par B. Forêt)
  • Edito

    « Qu’est-ce qu’il fait, qu’est-ce qu’il a, qui c’est celui-là ? ». Ces paroles de la chanson de Pierre Vassiliu pourrait tout à fait s’adresser au Clown, ce personnage surprenant venu d’ailleurs et qui ne fait pas comme tout le monde ! C’est justement ce genre de questions que les participants se sont posés au « Séminaire » organisé par Culture clown à Vauvert*.

    Voici le texte qui avait été envoyé aux auteurs et aux abonnés de la revue pour lancer ce rendez-vous studieux... et joyeux.
    Comment définir le Clown ? Qu’est ce qui constitue l’archétype du clown ?
    Et le retrouve-t-on dans les différentes formes que lui ont donné les clowns dans l’histoire et aujourd’hui ? Y a-t-il des constantes, des caractéristiques communes qui font consensus ?
    En d’autres termes, qu’est ce qu’il y a de commun entre les gens qui se dénomment « clowns » ? Et qu’est ce qui fait qu’on se réfère au Clown dans nos pratiques artistiques et sociales (formation, création, intervention sociale) ?
    Ce ne fut pas un séminaire de type universitaire mais une rencontre de passionnés pratiquant l’art du clown et désireux de partager leurs expériences et leurs réflexions... sans trop se prendre la tête** ! Ce dossier rassemblent donc les communications faites à Vauvert, complétées par des textes d’auteurs qui n’avaient pas pu y venir, ce qui donne une belle palette d’articles.

    Pour comprendre le clown contemporain et la diversité des pratiques qu’il génère, un retour aux sources peut être éclairant. D’où notre souci « archéo-anthropologique »*** de traquer l’archétype du clown dans l’histoire et dans les pratiques actuelles.
    Les auteurs mettent en commun ce qui, au fond et à leurs yeux, caractérise le personnage du Clown (majuscule/singulier ), sous la diversité des clowns (minuscule/pluriel). Saisir - selon les appellations utilisées – l’archétype du clown, la figure du clown, l’essence du clown, la nature du clown, l’identité du clown... - n’est pas simple alors que le personnage, lui, est un « simple ».
    Nous invitons donc le lecteur à s’équiper d’une lampe frontale et de tous les outils de l’explorateur, et à plonger au hasard des articles pour y débusquer le fond archétypal du clown... ce personnage qui nous inspire toujours intensément, par son côté joueur libre et empêcheur de tourner en rond, tel le « fripon divin » plusieurs fois évoqué dans ce dossier !

    * La revue Culture clown et le CRCC avaient invité l’ensemble des auteurs et des abonnés à ce Séminaire qui a rassemblé une quarantaine de participants les 17 et 18 octobre à Vauvert dans le Gard (voir les échos du séminaire dans la rubrique « courrier » du Bouillon).

    ** Entre les communications et les débats, des clowns sont intervenus à chaud et ce ne fut pas triste ! Citons ici ces intervenants au nez rouge : Odile Grippon (Cie Tapataclé), Eric Pionnier (Cie Azimut), Claire Oudart (Cie Fil rouge). Et, comme aux Journées de Culture clown à Boé, Myriam Andréoletti (Cie les Piqués du nez) et Pascale Gondebeaud (Cie Les envolées) ont incarné les personnages fétiches de la revue M. Bouillon et Melle Garbure. Enfin, Agnès Dumouchel (conteuse) a délicieusement ouvert chaque séance avec des histoires de Nasroudine.

    *** En couverture, Bouillon et Garbure vont même dans une grotte - type Lascaux - pour traquer l’archétype !


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  • 1.Communication du Séminaire de Vauvert

  • L’Archétype du clown

    Approche anthropologique et historique

    Bertil SYLVANDER (Bataclown)

    Ca a l’air simple, comme question : qu’est ce qu’un clown ! Si tout le monde ne l’aime pas forcément, tout le monde le connaît (ou croit le connaître), en tous cas, tout le monde a sa petite idée sur lui, tant ce personnage est devenu populaire, au cours des siècles. Pourtant, il me semble impossible de répondre à la question. Les expériences sont diverses et les opinions partagées. Entre Mac Donald, le cirque, le théâtre, Charlot et les films de clowns méchants, les références sont souvent opposées. De même, entre ceux qui ne peuvent pas le supporter et ceux qui en sont passionnés. Le mot est le même, mais la réalité qu’il cache est bien fugitive. Et le mot « clown » n’appartient à personne… (heureusement).

    Pour préparer le Séminaire de Vauvert, la rédaction de Culture Clown avait lancé une petite enquête parmi ses lecteurs et

    auteurs. Nous y posions les questions rappelées à l’ouverture de ce dossier. Sur les milliers de réponses reçues (sic), j’en ai sélectionné une quinzaine, j’ai complété la matière obtenue par une relecture des numéros récents de la revue et j’ai tout replacé dans une vision personnelle de ce qu’on sait historiquement de ce personnage unique et fascinant qu’est le clown. Ouf ! Voici le résultat.


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  • Qui est clown ?

    Comment sortir de la confusion ?

    Yves DAGENAIS (CRAC, Montréal)

    Comme Bertil Sylvander le disait au début, il y a beaucoup de confusion dans le clown. Comment le définir ? Comment le nommer ? Qui est clown ? Sommes-nous clowns ? Qui n’est pas clown ? Alors, en partant des archétypes, à partir de l’histoire, c’est-à-dire de ce que les clowns faisaient tout au long du 20 ème siècle, et même avant, au 18 ème siècle, j’ai résumé cela dans une série de critères. Et ensuite j’ai eu une grande peur : celle de ne pas être là-dedans. Je me donnais une note de passage de 60% par rapport à l’ensemble des critères… Résultat : oups… moi je n’en suis même pas. Effectivement, j’ai 59%. Donc je ne serais pas un clown !
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  • Ce qui fait que je vois un clown ?

    Vincent ROUCHE (Compagnie du Moment)

    Anne Cornu aurait souhaité être des nôtres, mais un empêchement l’a retenue à Paris. Parcourant certains ouvrages sur l’histoire des clowns, dont Les clowns , Clowns et farceurs , on s’aperçoit bien vite qu’il n’y a jamais eu de scission entre le cirque et le théâtre. Et le clown, à toujours existé sous des formes diverses, et de Shakespeare à Astley, à l’arrivée du clown en France en 1785, de Foottit et Chocolat, et Grimaldi, en passant par les Fratellini et par Grock et jusqu’aux plus récents, Buffo, Arletti, Bonaventure Gacon, Emma la clown... J’en oublie, qui sont ici, qu’on me pardonne. Le théâtre a toujours influencé le clown au cirque. Je ne suis pas un théoricien. Alors juste une question empirique. Ce qui fait que je vois un clown ? Que j’ai le sentiment d’être face à un clown ?
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  • La langue du jeu, jeu de la langue

    Ou jouer la langue

    Annie Guerineau-Jomelli (psychanalyste et clowne)

    « Clown, clowns : archétype et formes ». Tel est l’intitulé du Séminaire. En fait, je ne l’ai vraiment vu qu’après avoir écrit ces quelques lignes, mais je l’avais entendu… C, grand clown, avec une majuscule, et au singulier ; c, petits clowns, avec une minuscule, et au pluriel. Et puis « archétype ». Si je m’en tiens à la définition du Petit Robert : « type original, primitif, idéal, qui sert de modèle, prototype ». Terme repris par Jung, qui l’associe à des symboles primitifs appartenant à ce qu’il appelle l’inconscient collectif. Ne le prenez pas mal !… Mais l’archétype est un concept qui me parle peu ; je ne sais trop quoi en faire. Il me paraît trop marqué, je préfère donc, pour ce qui est du clown, me dégager d’une marque. Y a-t-il un clown idéal , modèle de référence ? Je ne crois pas… Sauf à penser peut-être ce grand Clown, comme un lieu métaphorique, lieu fondateur sur lequel les petits clowns s’appuient et trouvent par là leur légitimité du titre de clown. Mais est-ce un titre ? un statut ? Je vais donc plutôt vous parler des formes, des formes diverses que peut prendre le petit clown… À quoi donc le reconnaît-on ? Comment est-il reconnu, à la fois par le public et par les autres clowns ?
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  • Clown intérieur, enfant intérieur

    Caroline Leterme (Licence en psychologie)

    Dans la discipline clown que nous ambitionnons de décrire, il ne s’agit pas tant de faire que d’ être . Malgré les quelques éléments externes qui le composent, le clown n’est pas un personnage fabriqué. L’essentiel ne réside pas dans son apparence si souvent utilisée dans des buts commerciaux. Notre propos sera donc de faire apparaître cet « être clown » qui implique sur scène, quelle que soit la scène d’ailleurs, tout un travail sur soi, de présence et de mise en tension intérieure afin de « tendre une corde raide » sur laquelle le jeu de clown va révéler toute sa poésie. Le concept d’ enfant intérieur peut alors nous éclairer sur cette recherche de "son propre clown".
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  • Les clowns risquent-ils de nous infantiliser ?

    Etat d’enfance et jeu paradoxal

    Jean-Bernard BONANGE (Bataclown)

    Pissenlit (J.B.Bonange)
    et Rosalie (C. Rosier) au Congrès National des rééducateurs (Metz, 2010)
    Pissenlit (J.B.Bonange) et Rosalie (C. Rosier) au Congrès National des rééducateurs (Metz, 2010)
    A l’occasion d’un récent séjour au Québec, j’ai découvert une polémique médiatique à propos de l’image et de la fonction des clowns. Les considérant sous l’angle le plus stéréotypé de stupides amuseurs d’enfants, certains dénonçaient violemment leur introduction dans les Maisons de retraite en les suspectant d’y infantiliser les "aînés". Comment se défaire d’une telle image et prendre le contre-pied d’un tel risque ? Sans doute en mettant en valeur ce qui, justement, se trouve au cœur de l’archétype du clown : le jeu insolent et libre de l’enfant. L’histoire et les pratiques actuelles du clown montrent en effet le profond rattachement de ce personnage à l’état de jeu et à l’état d’enfance , mais cela ne veut pas du tout dire qu’il soit "infantile" ou "infantilisant" ! D’ailleurs, nombreux sont les artistes qui ont témoigné de cette mystérieuse part d’enfance comme moteur de création. Et nous, nous savons que plonger aux sources de l’enfance (et de notre enfance singulière) est un passage essentiel pour devenir "clown" et pouvoir incarner son regard poétique sur le monde.
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  • Que fait le clown en milieu de soins pour adultes ?

    Les interventions des "Envolées"

    Pascale GONDEBEAUD et Eric PIONNIER (Les Envolées de la Cie "La Volière*)
    * Agnès Buffet (alias « Targette »), Pascale Gondebeaud (alias « Prunelle »), Catherine Charpin (alias « Cafoïne ») et Eric Pionnier (alias « Azimut »)

    L’occasion nous est donnée de présenter la pratique des " Envolées, clowns en milieu de soins ", à Toulouse. Cette présentation est essentiellement étayée de récits de quelques situations rencontrées, qui nous permettent de formuler des hypothèses quant à la spécificité de l’intervention sociale des clowns en milieu de soins pour adultes. Elle vise à susciter un échange entre praticiens et chercheurs présents à ce séminaire.

    Qu’est ce qui fait que nous nous référons au clown dans cette pratique ? En quoi est-il important de se différencier de la pratique du clown d’animation ? Qu’est ce qui caractérise le clown d’intervention ?

    Notre hypothèse est que le jeu et le personnage du clown sont un médiateur privilégié pour favoriser la relation avec les personnes dites "empêchées". Nous commencerons par présenter notre dispositif, puis nous essaierons, à travers des exemples, de dégager la spécificité du jeu et du personnage de clown.


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  • L’identité du clown

    Une ambivalente complexité

    Delphine CEZARD (doctorante en sociologie)

    La nature du sujet dont il est question aujourd’hui (les archétypes et les formes que revêt le clown) et la présence des différents représentants de l’art clownesque que vous êtes, participent à nourrir la réflexion engagée par ma recherche, qui tente d’aborder la question des enjeux sociaux de la figure du clown à travers le temps. Etudier la figure sociale du clown n’est pas seulement enrichissant d’un point de vue sociologique, c’est aussi une manière originale d’appréhender et de regarder le clown. En effet, force est de constater que la figure du clown est construite socialement et ce, quelque soit la société dans laquelle il prend vie. Cependant, l’étude des diverses formes que le clown, et plus largement le rire, peut prendre à travers le temps et certaines sociétés, nous permet non seulement d’en apprendre d’avantage sur le clown, mais aussi du même coup, sur nos pratiques sociales liées à l’organisation, à la construction des représentations et des préjugés, à la création et à l’innovation, à l’invention des identités, à la mise en place de tabous…
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  • Nasroudine et le clown

    Agnès DUMOUCHEL (conteuse)

    Agnès Dumouchel
    Agnès Dumouchel
    Nasroudine n’est pas un clown ! C’est un personnage d’histoires qui nous vient du monde musulman. Et pourtant quand j’ai été invitée à intervenir au Séminaire de Vauvert qui travaillerait à définir la nature du clown contemporain, j’ai tout de suite pensé à lui. Ses histoires ont circulé du Magrehb à l’Ousbékistan. A t-il réellement vécu ? Sa biographie nous échappe complètement. La tradition veut qu’il soit un lettré de l’époque d’Haroun al-Raschid au 8 ème siècle, à Bagdad. D’autres disent qu’il a vécu à la fin du 14 ème siècle à Samarkand. Quoi qu’il en soit sa légende est vivante : il a sa statue à Bouxhara en Asie Centrale et sa tombe en Anatolie. Ses facéties ont été publiées pour la première fois en turc vers la fin du 15 ème siècle. Il est célèbre pour son esprit roublard, paresseux, intelligent à force d’être bête, ou tellement intelligent qu’il en est bête. Un idiot malin. Il navigue sur le fil aigu qui sépare la folie de la sagesse.
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  • 2.Textes hors Séminaire

  • Le clown, funambule entre les mondes

    Trickster et clown à l’hôpital

    Florence VINIT (Dr Clown, Québec)

    Docteur Amandine (F. Vinit)
    Docteur Amandine (F. Vinit)
    Sur la scène contemporaine le clown se retrouve partout : dans des spectacles de cirque, dans les festivals estivaux, sur les affiches publicitaires, dans les colloques d’entreprises, dans les camps de réfugiés ou même au chevet des enfants hospitalisés ou des aînés en centre d’hébergement. Nous ferons l’hypothèse qu’au delà de ces lieux très différents d’interventions, le clown incarne l’importance fondamentale du jeu pour l’être humain. Présence sensible de l’archétype du trickster, le clown est essentiellement celui qui joue : celui qui prend du plaisir à s’amuser et celui qui crée de l’espace, du mouvement entre différents éléments. Plus qu’un simple divertissement, le clown nous apprend à danser avec la dualité, à refuser son tiraillement ou la nécessité d’un choix entre ses pôles.
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  • Le clown : une humanité dilatée

    Jean-Luc BOSC (Cie Le Voyageur debout)

    Felix (J.L Bosc) et Filomène (Marie-Emilie Nayrand)
    Felix (J.L Bosc) et Filomène (Marie-Emilie Nayrand)
    Afin de comprendre la nature profonde de ce personnage qu’est le clown, il m’a fallu beaucoup de patience, d’écoute et d’humilité afin d’accepter, jour après jour, de lui céder la place, toute la place. Il m’a fallu apaiser l’excitation de mes attentes, calmer la frénésie de mes envies, adoucir les assauts de ma volonté qui voulait capturer cet être fascinant, porteur de mystère, de lumière, à la fois désuet et puissant au-delà de toute limite. Alors tranquillement il s’est installé comme un ami très cher à qui l’on ouvre sa porte. Un ami encore inconnu et que l’on reconnaît pourtant à la première seconde. Vous savez, comme ces gens que l’on croise quelques minutes et que l’on a l’impression de connaître depuis toujours.
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  • Le clown, le scientifique et l’enfant

    La pratique des "Atomes crochus"

    Richard-Emmanuel EASTES, Francine PELLAUD (Les Atomes Crochus)

    Le concept de clown de science , tel qu’on le connaît en France, est intimement lié à l’association Les Atomes Crochus .

    Mlle Renoncule
    Mlle Renoncule
    Né avec elle en 2001 de la rencontre entre trois universitaires en quête de nouvelles approches de médiation scientifique, il s’est révélé riche de multiples intérêts pédagogiques et dramaturgiques. Sous des formes très variées, de la déambulation au spectacle de scène en passant par le théâtre de rue, Les Atomes Crochus continuent depuis à explorer les trésors que recèle la synergie d’une approche co-construite entre scientifiques et comédiens. Médiateur par excellence, jouissant d’une sympathie naturelle de la part du public, s’autorisant ce à quoi nul scientifique ne pourrait se risquer, le clown pourrait rapidement devenir une figure incontournable dans le paysage de la communication des sciences.
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  • Le saut du singe

    La formation de l’acteur masqué

    Entretien avec Patrick PEZIN ( directeur de la collection "Les Voies de l’acteur" ) Par Béatrice FORET

    Le Séminaire de Vauvert m’a amenée à m’interroger sur la genèse de l’art du clown, et sur sa spécificité dans la formation de l’acteur : y a-t-il un tronc commun à tous les acteurs, y compris les acteurs-clowns, et à quel moment précis commence le travail du clown ? Quand on chausse le nez, ou bien avant ? D’où ma volonté de recueillir des réponses auprès de l’auteur du "Livre des exercices à l’usage des acteurs", fin connaisseur du jeu masqué. Etonné qu’on le sollicite sur l’art du clown, dont il ne se dit pas un spécialiste, Patrick Pezin a finalement accepté le jeu de l’interview à partir de mes questions sur les fondements de l’art de l’acteur, le "pré-expressif" comme le nomme Barba, cet espace-temps qui existe avant qu’advienne un personnage (clown ou autre), une dramaturgie. Réponses brèves et cinglantes, teintées d’humour ou d’impertinence, de la part d’un personnage atypique dont le chemin croise celui de tous les masques, à commencer par le masque neutre.
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